Sono nata nel 1941 in un piccolo villaggio a Liegi, in piena guerra. Mio padre è deceduto nel 1942.
Mia mamma rimase dunque vedova con tre figli: i miei fratelli maggiori ed io. Abbiamo dovuto fuggire il villaggio per i bombardamenti in pieno inverno nella neve. Rientrando abbiamo trovato la casa distrutta e saccheggiata. Mia madre era una semplice donna coltivatrice, d’una fede molto profonda che l’ha condotta tutta la sua vita. Ci ha trasmesso questa fede con la sua vita. Eravamo molto poveri ma a casa nostra regnava l’amore di Dio e degli altri. Poco a poco, col nostro lavoro, la determinazione, il coraggio e la fiducia in Dio, abbiamo progredito.
Dopo la scuola elementare ho dovuto abbandonare i miei studi per 8 anni per lavorare nella piccola fattoria [di famiglia] ed a quei tempi tutti i lavori si facevano a mano. Non c’era nessuna ONG internazionale ad aiutarci, ma delle banche per prestare un po’ di denaro ad un tasso accettabile.
A 22 anni ho dovuto lasciare la fattoria per proseguire i miei studi ma lavoravo durante le vacanze ed il week-end la notte negli ospedali per poter pagare i miei studi.
In seguito ho lavorato 8 anni come caposala d’un piccolo ospedale, ma avevo sempre in me una chiamata a partire per l’Africa.
Poi un giorno un bisogno da Bukavu è stato espresso da mons. l’arcivescovo Mulindwa, mi è stato proposto e ho detto sì. Era il 1979 e nel 1980 sono arrivata a Bukavu al servizio della Chiesa. Ho cominciato al centro Olame e un anno dopo mi è stata affidata l’azione medica.
Nel 1982 ho cominciato il BDOM (Bureau Diocésain des Œuvres Médicales) [Ufficio Diocesano delle Opere Mediche, ndt].
Ho cominciato con niente, non avevo niente. Mi ricordo che all’inizio una religiosa mi aveva donato una piccola scatola di cartone con una graffettatrice, una perforatrice e qualche foglio di carta.
Anche nel paese la sanità era un grosso problema. Trovare i farmaci e le flebo a Bukavu era molto difficile. Non avevamo nemmeno un locale, l’amministrazione della diocesi mi aveva dato 3 lamiere che avevo sistemato dentro un capannone per poter lavorare. È dunque in mezzo a tutte queste difficoltà che abbiamo cominciato.
Poco a poco ci furono degli aiuti provenienti dalle ONG internazionali operanti nel paese e facemmo uno sforzo con la mia equipe per gestire opportunamente quello che ricevevamo.
Sapevo che con la fiducia, la fede ed il coraggio tutte queste situazioni avrebbero finito per migliorare. Dopo un po’, ho redatto un progetto triennale con l’aiuto del dr. Balegamire e del dr. Mudosa, progetto che è stato accettato e con quello abbiamo potuto cominciare.
È vero che l’inizio non è stato facile, ma grazie a ciò che abbiamo fatto siamo arrivati a guadagnare la fiducia di diverse organizzazioni nazionali ed internazionali che ci hanno aiutato a progredire nelle nostre attività. Ad esempio: BCCO, il Fondo per la consolidamento della pace della Germania, Cordaid, Misereor, ecc.
Grazie al lavoro del BDOM oggi migliaia di persone beneficiano di cure mediche di qualità, soprattutto nelle zone rurali del Sud Kivu dove non c’erano centri di sanità durante gli anni ’80.
Maria Masson
J’ai débuté dans le néant
Je suis née en 1941 dans un petit village à Liège, en pleine guerre. Mon père est décédé en 1942.
Ma maman était donc veuve avec 3 enfants : mes frères ainés et moi. Nous avons dû fuir le village lors des bombardements en plein hiver dans la neige. En rentrant nous avons trouvé une maison détruite et pillée. Ma mère était une femme cultivatrice simple, d’une foi très profonde qui l’a conduite toute sa vie. Cette foi, elle nous l’a transmise par sa vie de foi. Nous étions très pauvres mais chez nous régnait l’amour de Dieu et des autres. Peu à peu par notre travail et détermination, le courage et la confiance en Dieu nous avons progressé.
Après l’école primaire, j’ai dû abandonner mes études pendant 8 ans pour travailler à la petite ferme et en ce temps tous les travaux se faisaient à la main. Il n’y avait aucune ONG internationale pour nous aider, mais des banques pour prêter un peu d’argent et à un taux acceptable.
A 22 ans, j’ai du quitter la ferme pour poursuivre mes études mais je travaillais pendant les vacances et le weekend la nuit dans les hôpitaux pour pouvoir payer mes études.
Après, j’ai travaillé pendant 8 ans comme infirmière en chef d’un petit hôpital, mais j’avais toujours en moi un appel pour partir en Afrique !
Puis, un jour, un besoin de Bukavu a été exprimé par Mgr l’archevêque Mulindwa, on me l’a proposé et j’ai dit oui. C’était en 1979 et en 1980 je suis arrivé à Bukavu au service de l’Eglise. J’ai débuté au centre Olame et un an après l’on m’a confié l’action médicale.
En 1982 j’ai commencé le BDOM (Bureau Diocésain des Œuvres Médicales).
J’ai débuté dans le néant, je n’avais rien. Je me rappelle qu’au début une religieuse m’avait donné un petit carton avec une agrafeuse, un perforateur et quelques papiers.
Même dans le pays, la santé était un gros problème. Pour trouver les médicaments et les perfusions à Bukavu c’était très difficile. Nous n’avions même pas le local, l’économat m’avait remis 3 tôles que j’avais placé dans un hangar pour pouvoir travailler, c’est donc dans toutes ces difficultés que nous avons commencé.
Petit à petit il y avait des appuis en provenance des ONG internationales dans le pays et nous faisions un effort avec mon équipe pour gérer convenablement ce que nous recevions.
Dans la confiance, la foi et le courage je savais que toute cette situation finirait par s’améliorer. Après un temps, j’ai rédigé un projet triennal avec l’aide du Dr Balegamire et du Dr Mudosa, projet qui a été accepté et avec ça nous avons pu commencer.
Il est vrai que le début n’a pas été facile mais grâce à ce que nous faisions nous sommes parvenus à gagner la confiance de plusieurs organisations nationales et internationales qui nous ont aidées à progresser dans nos activités. C’est par exemple : BCCO, le Fonds pour la consolidation de la paix de l’Allemagne, Cordaid, Misereor, etc.
Grâce au travail de BDOM des milliers de personnes aujourd’hui bénéficient des soins de santé de qualité surtout dans les milieux ruraux du Sud-Kivu où il n’y avait pas de centre de santé dans les années 1980.
Maria Masson